Des ingénieurs de CentraleSupélec 30 novembre 2024 Il fallait une nouvelle innovation pour éviter les inconvénients de la technique psychanalytique. Né à Besançon dans une famille d'officiers supérieurs, Robert Desoille (1890-1966) est un psychothérapeute français connu particulièrement pour être l'inventeur de la méthode du rêve éveillé dirigé. Il est ingénieur diplômé IDN-1911, (Institut du Nord), devenu l'actuelle École centrale de Lille, maintenant CentraleSupélec. Il fait carrière à EDF jusqu'à sa retraite en 1953. En 1923, Robert Desoille est attiré par un opuscule intitulé Méthode de développement des fonctions supra-normales, d’Eugène Caslant, un polytechnicien qui s'intéresse à des expériences de montée et de descente dans l'imaginaire, et les relate dans cet ouvrage. Robert Desoille le rencontre peu de temps après cette lecture et expérimente avec lui durant deux années. C'est alors qu'il perçoit tout l'intérêt de cet onirisme à l'état de veille pour l'investigation psychologique et la résolution des conflits intrapsychiques, par la mise en mouvement de l'imaginaire. Le Surréalisme, mouvement artistique en plein essor en France dès la fin de la grande guerre, est très porteur et encourageant pour les recherches de Desoille. Il publie son premier ouvrage Exploration de l'affectivité subconsciente par la méthode du rêve éveillé en 1938. La méthode du « Rêve Éveillé Dirigé » (RED) est née. Quant à Carl Gustav Jung, contemporain mais inconnu de Robert Desoille, né dans la famille d’un pasteur protestant, c’est un médecin psychiatre suisse né en 1875 à Kesswil et mort en 1961 à Küsnacht. Fondateur de la psychologie analytique et penseur influent, il est l'auteur de nombreux ouvrages. Son œuvre est liée aux débuts de la psychanalyse de Sigmund Freud, dont il a été l’un des premiers disciples et dont il se sépare par la suite en raison de divergences théoriques et personnelles. L'imagination active est la méthode qu’il a créée, consistant à inciter le patient à percevoir les messages de l'inconscient afin d'élargir ainsi la conscience. Il s'agit pour cela de fixer son attention sur ses humeurs, et, plus généralement, sur ses fantasmes inconscients portés à la conscience, puis de les laisser se développer librement, sans que le conscient ne les détermine, mais en les recevant pleinement. Cette démarche conduit donc à relier les plans conscients et inconscients et à donner sens aux images spontanées symboliques. Georges Romey est un ingénieur et psychothérapeute français né en 1929 à Ergué-Armel et mort en 2019 à Quimperlé. Il a été guéri de ses angoisses par un élève de Robert Desoille, mais, frappé par les conséquences négatives des directives données par le thérapeute dans le cadre du RED, il préconise de s’abstenir de toute directivité et invente la méthode thérapeutique du rêve éveillé libre (REL). En 1979, il commence son activité de thérapeute par le rêve éveillé, imprégné de freudisme et ignorant des apports de Carl-Gustav Jung. Il mène une recherche sur la sémantique des symboles et rédige l'Encyclopédie de la symbolique des rêves, où il répertorie de nombreux symboles récurrents dans les rêves des personnes qu'il suit, ne conservant que ceux dont la probabilité d’usage est élevée. Quoiqu’il ait identifié les règles de syntaxe et de sémantique essentielles pour procéder à une interprétation rigoureuse des rêves éveillés, il ne les a pas mis lui-même en application méthodique. C’est ce que fit Michel Depeyrot, ingénieur de Supélec-1963, maintenant CentraleSupélec. Formé par Georges Romey en 2002-2003, après des années de pratique en France, puis dans le contexte de l’enseignement qu’il fournit de 2011 à 2019 au département de psychologie médicale (psychiatrie) du premier hôpital militaire de Pékin. C’est là que fut fait le choix de parler de Thérapie par l’Imaginaire en Action (TIA) pour laquelle furent d’abord publiés en anglais les deux volumes du Lexicon in Love with the Psyche. Il y a apporté une tonalité fortement jungienne. L’idée essentielle est que les scénarios de rêve peuvent être interprétés comme tout langage en s’appuyant sur un lexique permettant version et thème, car des concepts en psychologie doivent être explicités, plus ou moins nouveaux comme l’animus ou l’anima et les franchissements de seuil ou les unions de contraires. Nathalie Ruiz-Sialve a pris la suite de cette lignée après sa formation en 2023 selon le Lexique amoureux de la psyché, édition française la plus avancée. Il y est décrit et interprété la série des célèbres trois rêves de René Descartes du 10 novembre 1619 qui ont stimulé bien des études perplexes sur les rêves depuis cinq siècles. Désormais, chez l’éditeur Vérone, le lexique a été traduit en français et complété. Le lexique amoureux de la psyché : rêver pour mûrir (2022)
• Le dictionnaire des concepts et processus
• Le dictionnaire des images et symboles Comme « Alice au pays des merveilles » |
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